Histoire du département

De l’Antiquité à l’époque contemporaine, vingt siècles d’histoire qui ont façonné l’Eure-et-Loir

Créé en 1790 à partir des anciennes provinces de l’Orléanais, du Maine (Perche) et d’Île-de-France, l’Eure-et-Loir, par sa position stratégique, a été dès l’Antiquité un territoire au cœur des grandes pages de l’histoire nationale…
 
L'Antiquité
 
Le saviez-vous?
Le nom des Carnutes viendrait de la racine celte *karno qui signifie «monticule de pierres»

 

L’Eure-et-Loir correspond à une partie du territoire du peuple gaulois des Carnutes, dont Autricum (Chartres) est la capitale.

La mythique « forêt des Carnutes », accueille la réunion annuelle de druides venus de toute la Gaule. Au nord, Dreux est la capitale des Durocasses. Autricum devient une cité gallo-romaine, dotée d’un amphithéâtre et d’un forum

Le Moyen-Âge

Chartres se développe grâce aux riches terres de Beauce et à sa vocation religieuse, due au Voile de la Vierge pour lequel la cathédrale est construite.

Avec Fulbert, fondateur de l’École de Chartres (XIe s.), la ville devient le berceau de la renaissance intellectuelle de l’Europe.

Bernard de Tiron fonde en 1109 une abbaye et un ordre monastique dans le Perche.

Le Drouais, le Thimerais et le Perche, sont des terres stratégiques que rois de France et ducs de Normandie se disputent. En 1260, l’actuelle cathédrale de Chartres est consacrée.

Durant la Guerre de Cent Ans, le traité de Brétigny (1360), qui met fin provisoirement au conflit, est signé près de Sours. Jean de Dunois, est l’un des principaux compagnons d’armes de Jeanne d’Arc.

A partir de la Renaissance

Plusieurs rois de France installent leurs favorites et favoris en Eure-et-Loir : Diane de Poitiers (Anet), le Duc d’Épernon, puis plus tard, Madame de Maintenon ou encore la Pompadour (Crécy-Couvé)…

Rémy Belleau, né à Nogent-le-Rotrou en 1528, devient l’un des poètes de la Pléiade. En 1594, Henri IV est sacré à Chartres. Son ministre, Sully, meurt en 1641 en son château de Villebon et est inhumé à Nogent-le-Rotrou. Au XVIIIe siècle, Saint-Simon, écrit en son château de La Ferté-Vidame ses célèbres Mémoires.
 

La Révolution française

Avec Marceau, Sieyès ou Brissot de Warville, Chartres donne plusieurs grands hommes à la Révolution. 

Le département d’Eure-et-Loir est créé en 1790, à partir des provinces de l’Orléanais (Beauce), du Perche et de parcelles de l’ancienne Île-de-France.

Carte du département d'Eure-et-Loir (1790)

Le XIXe siècle

Le nord du département s’industrialise (imprimerie Firmin Didot à Sorel-Moussel, textiles Waddington en vallée d’Avre).

Le Perche, après l’émigration vers le Québec les siècles passés, accueille en nourrice les petits Parisiens.

Dreux subit les ravages du phyloxera, qui ruine définitivement ses vignes.

Le département est au coeur de la guerre de 1870 (bataille de Loigny et incendie de Châteaudun par les Prussiens).

 

Le XXe siècle

Les villes se développent avec l’implantation de plusieurs grandes industries. Proust, Soutine et Vlaminck trouvent l’inspiration en Eure-et-Loir. Jean Moulin, préfet d’Eure-et-Loir, entre dès juin 1940 en Résistance. La bibliothèque de Chartres et ses inestimables manuscrits médiévaux partent en fumée en 1944. La même année, La Loupe est presque totalement détruite. Après-guerre, le monde agricole vit la révolution de la mécanisation et des cultures extensives.

 

L’Institution départementale en quelques dates
  • 1790 : La France est organisée en 83 départements dont celui d’Eure-et-Loir.
  • 1800 : Création des préfets, hauts-fonctionnaires nommés pour diriger les départements. Création du « Conseil général » (rôle consultatif, membres nommés par le préfet).
  • 1871 : Élection des conseillers généraux au suffrage universel direct dans les cantons.
  • 1982-1983 : Lois de décentralisation. Le Président du Conseil général devient l’exécutif du Département à la place du préfet. Le Département devient une collectivité territoriale indépendante de l’Etat qui lui transfère plusieurs compétences (collèges, action sociale, routes départementales).
  • 2004 : Acte II de la décentralisation. Les compétences des Conseils généraux sont renforcées (gestion totale du RMI, transfert des routes nationales, renforcement du rôle dans la gestion des collèges).
  • 2014 : Adoption d'une loi modifiant profondément les Départements. Le Conseil général deviendra "Conseil départemental" et les élections cantonales "élections départementales".
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Cette page a été mise à jour le 01-02-2019